Vagabondages Cinématographiques - Longs métrages
Avant-première. Sortie le 1er octobre 2025
Cinéma de verdure | Jeudi 21 août | 23h30

Un simple accident

Jafar Panahi

Iran, France, Luxembourg. 2025. Fiction. 1h42

Scénario : Jafar Panahi
Image : Amin Jafari
Son : Abdoreza Heidari
Montage : Amir Etminan
Production : Jafar Panahi production, Les Films Pelléas
Interprétation : Vahid Mobasseri, Maryam Afshari, Ebrahim
Azizi, Hadis Pakbaten, Majid Panahi, Mohamad Ali Elyasmehr,
Georges Hashemzadeh, Delmaz Najafi, Afssaneh Najmabadi
Contacts : Memento
memento.eu
+33 (0)1 53 34 90 39

 

Après un simple accident, les événements s’enchaînent…

 

« Depuis le début, mes films concernent ce qui se passe dans la société, dans l’environnement dans lequel je vis. Donc, quand on m’enferme durant sept mois dans ce milieu très particulier qu’est la prison, cela se retrouve dans le cinéma que je fais. Lors de ma première arrestation, en 2010, mon interrogateur me disait : "mais pourquoi faites-vous ces films-là ?", je lui répondais que je fais des films en fonction de ce que je vis, et je lui disais que donc, ce que j’étais en train de vivre se retrouverait forcément d’une manière ou d’une autre dans un film. Et c’est ce qui s’est produit dans Taxi Téhéran. Mais la deuxième expérience de la prison m’a changé encore plus profondément. En sortant, je me suis senti obligé de faire un film aussi pour ceux que j’avais rencontrés en cellule. Je leur devais ce film-là. » Jafar Panahi

 

Né en 1960 en Iran, Jafar Panahi réalise son premier long métrage en 1995, Le Ballon blanc (Caméra d’Or à Cannes), suivent Le Miroir, Léopard d’Or à Locarno en 1997, Le Cercle, Lion d’Or à Venise en 2000, Sang et or prix du jury Un Certain Regard à Cannes en 2003 et Hors-jeu, Ours d’Argent du meilleur réalisateur à Berlin en 2006. Le 1er mars 2010, Jafar Panahi est arrêté et passe 86 jours à la prison d’Evin. Invité comme juré à Cannes, son fauteuil reste symboliquement vide. Il est soutenu par de nombreux artistes à travers le monde, une rétrospective lui est consacrée à Gindou. Il est condamné à ne plus réaliser de films ni quitter son pays pendant 20 ans, sous peine de six ans de prison. Malgré ces interdictions, il tourne Ceci n’est pas un film, présenté au festival de Cannes en 2011. L’année suivante, il reçoit le prix Sakharov du Parlement Européen. Dans la foulée, il réalise clandestinement Closed Curtain (Ours d’Argent du scénario à Berlin en 2013), Taxi Téhéran (Ours d’Or à Berlin en 2015), Trois visages (prix du scénario à Cannes en 2018) et Aucun ours (prix spécial du jury à Venise en 2022). Le 11 juillet 2022 Jafar Panahi est arrêté et ne sera libéré que le 3 février 2023 après une grève de la faim. Un simple accident reçoit la Palme d’Or à Cannes en 2025.